Dans le cadre de la coopération internationale et conformément à son statut, la Cour des comptes a noué des relations institutionnelles avec des Institutions Supérieures de Contrôle (ISC) étrangères dans un esprit conforme aux objectifs de coopération et de renforcement des capacités, prévus par l’Organisation Internationale des Institutions Supérieures  de Contrôle des Finances Publiques (INTOSAI).

Le champ de la coopération avec ces ISC concerne des domaines denses et variés, recouvrant notamment :

• les échanges d’expérience et de savoir-faire en matière des méthodologies et techniques de contrôle, des études et des réflexions théoriques sur les thèmes en relation avec le contrôle des finances publiques ;
• la concertation sur les initiatives tendant à améliorer l’organisation et le développement du contrôle des finances de l’État ;
• l’organisation conjointe des cycles de formation et des séminaires professionnels se rapportant aux domaines d’intervention des ISC en matière de contrôle ;
• les échanges de documentation, d’études, de guides de contrôle et de tout autre support méthodologique de contrôle.

Les relations se sont traduites par plusieurs conventions et mémorandums de coopération pouvant être déclinés comme suit :

• la convention de coopération entre la Cour des comptes algérienne et l’Office Central des comptes égyptien, signée au Caire par les deux parties le 17 janvier 2000 ;
• le mémorandum de coopération entre la Cour des comptes d’Algérie et le contrôle général de la République bolivarienne du Venezuela le 22 février 2003 ;
• le mémorandum de coopération entre la Cour des comptes algérienne et de Turquie, signé à Alger le 15 mars 2001 ;
• le mémorandum de coopération entre la Cour des comptes algérienne et la Chambre des comptes et de discipline budgétaire de la république de Djibouti, signé à Alger le 5 mars 2003 ;
• le mémorandum d’entente entre la Cour de comptes algérienne et l’Office national d’audit de la République de Chine, signé à Alger le 18 septembre 2005 ;
• le mémorandum d’entente entre la Cour de comptes algérienne et l’Office national d’audit de l’Indonésie, signé à Alger le 27 avril 2009.
• la convention de jumelage institutionnel lancé officiellement le 23 mars 2016 entre l’Algérie et un consortium européen (France – Portugal)
Cette convention rentre dans le cadre du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (P3A), portant sur le « Renforcement des capacités institutionnelles de la Cour des comptes en matière de contrôle juridictionnel, d’exécution de la loi de finances et de la qualité de la gestion » .
Géré par l’UGP3A et financé à hauteur de 1.721.000,00 EUR par l’Union européenne (UE) . Ce jumelage s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance économique et politique de l’Algérie «SPRING». Il participe au processus de modernisation et de réformes engagé par le Gouvernement algérien depuis 2012 dans le domaine du contrôle des finances publiques. Il est mis en œuvre par la Cour des comptes algérienne et un consortium européen constitué de la Cour des comptes française, en sa qualité de partenaire principal et du Tribunal de Contas de la République portugaise en tant que partenaire junior.
Lancé pour une durée de 24 mois, le jumelage devrait permettre l’appropriation des meilleures pratiques franco-portugaises susceptibles d’être adaptées au contexte algérien. Il ambitionne aussi de renforcer le système national de contrôle des finances publiques et de contribuer au développement de la bonne gouvernance et à l’amélioration de la qualité des politiques publiques.
Le jumelage institutionnel se donne comme ambition d’atteindre quatre résultats obligatoires à savoir :
₋ R1 : la Cour des comptes est dotée des moyens indispensables à la mise en conformité de son fonctionnement et de son activité aux normes internationales et aux bonnes pratiques européennes et internationales
₋ R2 : le réaménagement de la fonction juridictionnelle est engagé pour la rendre plus efficiente et moins consommatrice de moyens
₋ R3 : la rédaction du Rapport APLRB, tout en étant plus pertinente et axée sur les résultats, est plus rapide et moins consommatrice de ressources,
₋ R4 : le contrôle de la qualité et de la performance de la gestion s’oriente progressivement vers la conformité avec les normes et les bonnes pratiques européennes et internationales
• le mémorandum d’entente entre les Cour des comptes algérienne et néerlandaise finalisé fin 2016 et signé en 2017 dans le cadre du programme Sharaka. L’accord porte sur quatre domaines de coopération à savoir :
– l’audit des Objectifs de Développement Durable (ODD) ;
– l’auto-évaluation de l’intégrité (Into-SAINT) ;
– l’audit de performance ;
– et l’audit des technologies de l’information.

En sus de ces accords, d’autres conventions de coopération prévoyant le jumelage des chambres territoriales de la Cour des comptes avec les chambres régionales des comptes de la Cour des comptes française ont été signées en vue d’établir un partenariat institutionnel fondé sur l’échange et le partage d’expérience et de savoir-faire dans les domaines intéressant les institutions jumelées.

Il s’agit particulièrement de :

• la convention de coopération entre les Cours des comptes algérienne et française pour le jumelage de la Chambre territoriale d’Annaba et de la Chambre régionale des Pays de la Loire, signée à Renne le 26 octobre 2007 ;
• du protocole de coopération entre les Cours des comptes algérienne et française pour le jumelage de la Chambre territoriale d’Oran et la Chambre régionale des comptes de Bretagne.